Evasion fiscale : Fiat dans l'ombre de la Commission Européenne
Une filiale du constructeur italien Fiat vient d'être condamnée à payer une amende pour évasion fiscale abusive. Accusée d'avoir triché pour réduire son imposition en accord avec le Luxembourg, la filiale est dans le viseur de la Commission Européenne. Starbucks l'accompagne sur le banc des accusés.
Fiat sommé de payer
La marque automobile ne fait hélas pas uniquement parler d'elle pour sa nouvelle campagne de publicité pour la Fiat 500 ou l'annonce du pick-up Toro, mais également pour les dérives de sa filiale Fiat Finance and Trade. Chargée de toute la partie financement du groupe, elle aurait réalisé 20 à 30 millions d'Euros d'économies sur le paiement de ses impôts. Une sur-optimisation fiscale illégale apparemment orchestrée avec le concours de l'Etat du Luxembourg (où la filiale est domiciliée).
La Commission Européenne impose d'ailleurs au Luxembourg de se recouvrer, c'est-à-dire de réclamer l'amende à Fiat. L'entité Fiat Finance and Trade aurait, pour réaliser de telles économies, "joué" avec les calculs de rémunération du capital.
La Commission Européenne impose d'ailleurs au Luxembourg de se recouvrer, c'est-à-dire de réclamer l'amende à Fiat. L'entité Fiat Finance and Trade aurait, pour réaliser de telles économies, "joué" avec les calculs de rémunération du capital.
Le constructeur en difficulté ?
Le groupe Fiat Chrysler Automobiles (FCA) serait-il dans une mauvaise passe ? Il faut dire que l'amende européenne s'ajoute aux 10 milliards d'Euros de dettes de FCA, bien qu'elle n'en représente finalement qu'une infime partie. Mais elle survient au moment où le groupe a décidé de placer Ferrari en Bourse : mercredi 22 octobre, la marque au cheval cabré a cédé 9% de son capital en actions, actant une séparation entre le constructeur de luxe et Fiat, associés depuis 1969.
Si ce lancement sur le marché boursier a permis à FCA de gagner 893 millions de dollars, il n'en reste pas moins que beaucoup se posent la question de l'avenir du groupe Fiat-Chrysler sans Ferrari, qui affichait une excellente rentabilité, ce dont peu de modèles de FCA peuvent se targuer. Si la petite 500 tire son épingle du jeu en Europe avec ses différentes variantes, comme la Fiat 500X, elle risque de ne pas être assez forte pour contrer la concurrence, notamment des marques allemandes.
Chez FCA, on tournerait alors les yeux plein d'espoir vers Alfa Romeo, autre marque du groupe, pour gagner de nouvelles parts de marché sur le vieux continent…
Si ce lancement sur le marché boursier a permis à FCA de gagner 893 millions de dollars, il n'en reste pas moins que beaucoup se posent la question de l'avenir du groupe Fiat-Chrysler sans Ferrari, qui affichait une excellente rentabilité, ce dont peu de modèles de FCA peuvent se targuer. Si la petite 500 tire son épingle du jeu en Europe avec ses différentes variantes, comme la Fiat 500X, elle risque de ne pas être assez forte pour contrer la concurrence, notamment des marques allemandes.
Chez FCA, on tournerait alors les yeux plein d'espoir vers Alfa Romeo, autre marque du groupe, pour gagner de nouvelles parts de marché sur le vieux continent…
